Quel est le rapport entre la prise de décision et l’intelligence émotionnelle ?

Nos esprits cartésiens ont tendance à associer la prise de décision avec la rationalité.  Nous sommes convaincus que les émotions n’ont rien en commun avec le fait de décider, voire même qu’il serait préférable de les mettre de côté pour prendre de bonnes décisions, tout particulièrement dans le contexte professionnel.

Cette croyance n’est pas totalement dénuée de fondement lorsque l’émotion nous submerge et nous envahit. Ce sont les moments dans lesquels l’émotion prend le contrôle et nous emporte parce qu’elle est vécue très intensément. Or l’un des bénéfices de l’Intelligence Emotionnelle (IE) est d’apprendre à réguler ce niveau d’intensité afin de mettre l’émotion au service de notre raisonnement.

Nous passons nos journées à prendre des décisions. Certaines sont importantes, et d’autres moins. Afin de mieux gérer notre énergie, il est très bénéfique de pouvoir opérer un tri entre les décisions importantes (quelles conséquences pour soi ? pour l’autre ? pour notre équipe ? pour l’entreprise ?) et les décisions à enjeu (pour soi, pour l’autre, pour notre équipe, pour l’entreprise). L’un des apports du développement de l’IE est de pouvoir mieux repérer ce qui est essentiel, de ce qui l’est moins.

Une fois que nous avons repéré les décisions à enjeu, nous pouvons y consacrer davantage de temps et d’énergie. L’Intelligence Emotionnelle permet de gagner en clarté et de savoir si la décision que nous prenons est bonne pour nous. Il s’agit d’apprendre à se connecter à soi et à ses ressentis. A ce moment-là, c’est un peu la même sensation que la chaine de vélo qui s’enclenche parfaitement dans le pignon, au moment du changement de vitesse : un ressenti d’alignement.

Au-delà de la connexion à soi, la prise de décision requiert également la prise en considération de l’autre et de sa réalité. Cette connexion à l’autre nécessite la mise en œuvre de la compétence d’empathie, c’est-à-dire la capacité à comprendre et à identifier les émotions et les pensées de l’autre, qui est l’une des compétences de l’Intelligence Emotionnelle.

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